Wednesday, August 26, 2009

Kyste hydatique du foie

• kyste hydatique du foie
• Plan
I/ Intro/Def
II/ Intérêt de la question
III/ Épidémio
• Modes de contamination
• Aspects épidémio
IV/ Anapath
V/ Diagnostic

• CDD
• Clinique
• TDD : kyste non compliqué à dev ant
• Ex bio
• Ex morpho

VI/ Evolution

VII/ Complications
• Infectieuses
• Compressives
• Mécaniques
• Toxiques
VIII/ F.Cliniques
• Topographiques
• Associées
• Évolutives
• Compliquées
IX/ Dc différentiel
X/ Traitement
XI/ Surveillance post-op
XII/ Prophylaxie
XIII/ Conclusion



• I- Introduction/Définition

• Pathologie prédominante dans des pays d’élevage en voie de développement.
• l’hydatidose peut atteindre jusqu’à 5% de la population des zones de forte endémie
• Maladie due au développement au sein du parenchyme hépatique de la forme larvaire du tænia Echinocoque du chien: Echinococcus granulosus
• Elle affecte accidentellement l’homme qui s’insère comme hôte intermédiaire dans le cycle de l’helminthiase.

• II- Interêt de la question
• Pathologie fréquente :problème de santé publique dans les zones de forte endémie.
• Aspects cliniques divers: le diagnostic est souvent tardif : latence clinique.
• Les progrès de l’imagerie médicale (Echo-Scanner)ont rendus le Diagnostic positif plus facile.
• Les complications infectieuses, biliaires et thoraciques sont présentes dans 40% des cas; elles peuvent êtres bruyantes voire mortelles.
• La chirurgie est le seul traitement le plus efficace, les fistules biliaires et l’infection de la cavité résiduelle constituent les principales complications.
• La prévention demeure essentiel en agissant sur les 3 agents du cycle parasitaire.

• III- Épidémiologie

Parasite: 3 formes:
– Forme adulte: Tænia (E.g) : cestode de la famille des plathelminthes.
– Œuf: comporte un embryon hexacanthe.
– Forme larvaire: kyste hydatique ou hydatide.
• a- Modes de contamination humaine
L’homme se contamine selon 2 modalités:
• Direct: en caressant le pelage d’un chien parasité ou en se faisant lécher le visage.
• Indirect : fait par l’eau, les fruits et légumes souillés.

• b- Répartition géographique-




• IV- Anatomopathologie
1- Adventice
2- Cuticule
3- Membrane proligère
4- Liquide hydatique
5- Sable hydatique
6- Vésicule fille exogène
7- vésicule proligère
8- Protoscolex
9- Vésicule fille endogène
10- Vésicule petite fille.



• V- Diagnostic

A- Circonstances de découverte:
• L’hydatidose est de plus en plus souvent de découverte fortuite. au cours d’examens morphologiques prescrits pour une symptomatologie banale ou une intervention chirurgicale réalisée pour une autre affection.
• Révélée par des signes cliniques mineurs:dlr ou masse de HCD,HPM….
• Au cours d’une complications.
• Dépistage des sujets à risque.

B- Examen clinique:
– Le KHF est caractérisé par la diversité des manifestations cliniques en rapport avec:
• Le siège anatomique du kyste.
• Sa taille.
• Sa rupture (fistulisation).
• Son extension secondaire.

• C- TDD : kyste non compliqué à développement antérieur
Les signes apparaissent progressivement avec l’augmentation du volume du kyste.
Signes fonctionnels:
• Une dyspepsie.
• Dlr de HCD à type de pesanteur.
Signes physiques:
• Inspection: le kyste peut réaliser une voussure de l’HCD.
• Palpation: précise les caractères de la masse (arrondie, bien limitée, lisse, indolore et mobile avec la respiration).
• Au terme de cet examen il faut évoquer un KHF en s’appuyant sur les données de l’interrogatoire:
• Profession exposée.
• Contact avec les chiens.
• Séjours dans un pays d’endémie.


• D- Examens biologique

• Arguments non spécifiques:
– L’hyper-éosinophilie concomitante de la phase d’invasion.
– les éléments du bilan hépatique sont habituellement normaux, des modifications à type de cholestase ou de cytolyse doivent faire craindre une complication.
• Arguments spécifiques :
– Ils sont sérologiques, mettant en évidence les anticorps spécifiques anti E.g.

• E- Examens morphologiques
* L’imagerie permet :
- de visualiser le kyste hydatique et ses éléments constitutifs,
- d’établir un diagnostic,
- de juger des complications,
- de réaliser des dépistages de masse,
- d’effectuer des traitements instrumentaux.

* Le diagnostic est morphologique, basé sur l’échographie abdominale: examen de 1ère intention, le scanner est l’examen fondamental en cas de décision chirurgicale

* Les aspects observés varient en fonction du stade évolutif de l’affection.
• Techniques d’imagerie
• Abdomen sans préparation:

– Il nous permet d’observer éventuellement :
• une surélévation de la coupole diaphragmatique droite.
• des calcifications, de type arciforme ou annulaire.

• Echographie :

- C’est l’examen de première intention.
- Elle permet le Dg dans 9 cas/ 10 en précisant le siège, le nombre, le contenu et les rapports vasculaires et biliaires intra hépatiques.
• Classification de GHARBI
Il existe 5 types de lésions :

• type 1 : Kyste univésiculaire à paroi nette à contenu liquide pure.
• type 2 : Kyste avec décollement total ou parcellaire de membrane.
• type 3 : Kyste multi-vésiculaire => image en « nid d’abeille ».
• type 4 : Kyste à contenu solide pseudo-tumoral.
• type 5 : Kyste calcifié.


• Écho du KHF

• A. Type 1: kyste univésiculaire hypo-échogène, à paroi propre, à contenu liquide.




• B. Type 2: kyste avec décollement de membrane.
• Écho du KHF



• C. Type 3: Accolement des parois des vésicules filles dans un kyste hydatique multi-vésiculaire => image en « nid d’abeilles ».

• Écho du KHF
• E. Type 4: kyste d’échostructure hétérogène (il est quelquefois difficile à distinguer des tumeurs solides et des abcès).

• F. Type 5: kyste calcifié => visible sur le cliché d’ASP. (ne pose pas de problème dc).
• Tomodensitométrie: (avec injection iodée IV)

- C’est l’examen fondamental dès qu’une décision chirurgicale est proposée.

- Les précédents signes notés en échographie sont retrouvés grâce au scanner.

- C’est dans la MEV des calcifications que la TDM est sup aux autres techniques d’imagerie.

• Imagerie par résonance magnétique


• Ses indications sont peu nombreuses, il s’agit essentiellement des complications biliaires du kyste.

• IRM
• IRM: Atteinte hépatique et pulmonaire.

• IRM: Vésicules intra-cavitaires nombreuses (Type 3 de Gharbi).






• VI- Évolution

• 03 possibilités évolutives:
– Latence clinique: kyste fertile évoluant à bas bruit.
– Involution: kystes calcifiés avec mort parasitaire.
– Évolution vers les complications.


VII- Complications

3 types de complications:
• Complications mécaniques (rupture, compression)
• Complications infectieuses
• Complications toxiques

A - Complications compressives:
Le développement du kyste comprime progressivement les voies biliaires, vaisseaux sanguins (VP, VCI et VSH) au niveau du parenchyme ou du pédicule hépatique.

1) Compression des voies biliaires => un ictère rétentionnel.
2) Compression de la VP => syndrome d’HTP (HSPM, CVC, VO, ascite).
3) Compression des VSH et VCI => syndrome de Budd Chiari (cirrhose, œdème, HTP).

B - Complications mécaniques à type de rupture:
• Ouverture dans les voies biliaires
• La fistule kystobiliaire est la plus fréquente des complications de l’hydatidose hépatique (40 à 60 %). Les canaux biliaire après avoir été refoulés et comprimés présentent une nécros par ischémie de leur trame fibroconjonctive.
• Rupture dans le thorax
• La fistule bronchique s’extériorise sous forme de vomique dont on distingue deux variétés : l’hydatidoptysie faite de liquide eau de roche, et la vomique purulente, fétide, renfermant des hydatides.
• Les lésions pulmonaires intéressent essentiellement le lobe inférieur droit (58 %).
• Rupture dans le péritoine
- Rupture d’un kyste jeune (hydatidoperitoine).
- Rupture d’un kyste ancien, remanié avec fistules biliaires (hydatidocholépeitoine).
=> Responsable d’un tableau de péritonite aigue considéré de pc redoutable dans l’immédiat(risque potentiel d’un choc anaphylactique),et ultérieurement à cause de l’échinococcose secondaire.
• Rupture intra-vasculaire (VCI, VSH ou Veine rénale dte) =>
- À tout moment la rupture intra-vasculaire fait courir au malade un risque mortel par choc anaphylactique.
- Elle peut aussi provoquer une embolie pulmonaire gravissime et d’emblée mortelle.
- Si le malade survit ; il y a risque de développement d’une échinococcose secondaire métastatique (svt pulmonaire bilatérale).

• C- Complications septiques
L’abcès hépatique provient de l’infection du contenu du kyste => Il se constitue:
- soit par fissuration des membranes de l’hydatide permettant l’entrée de bile plus ou moins septique,
- soit par l’apport hématogène de bactéries.

• D- Complications toxiques
• Ces accidents rares (1 %) sont dus à la pénétration des produits toxiques du liquide hydatique dans l’organisme.
• Elle peut se faire d’une façon brusque à la faveur d’une rupture traumatique, moins souvent spontanée.
• Elle peut aussi s’établir de façon chronique par filtration continue du « poison hydatique » à travers les membranes du kyste vers le courant sanguin

• VIII- Formes cliniques

• F.Topographiques:
– Kystes du dôme (seg VIII): se développe vers le thorax et donne une symptomatologie respiratoire.
• ASP: surélévation de la coupole diaphragmatique.
• Cpc surtout thoraciques et risque d’un syndrome de Budd-Chiari.
– Kyste médian: à cheval sur le ligament falciforme.
– Kyste médian appendu à la face inf:
• Comprime les VBEH.
• Lorsque le kyste est important,il peut descendre dans le cul de sac de douglas donnant le kyste solitaire du douglas.
– Kyste lobaire gauche:
• Problème dg avec une masse gastrique.
• L’échographie pose le diagnostique.
– Kyste post et inf : Masse donnant le contact lombaire.
– Kyste du segment IV:
• Se complique d’une HTP.
• Peut se rompre dans le péricarde.
– Polykystose hydatique du foie:
• Cpc fréquentes.
• Pc grave.

• Formes Symptomatiques:
– F. silencieuses.
– F. tumorales.
– F. ictériques.
– F. toxiques.
– F. respiratoires.
• Formes associées:
– KHF+KH extra hépatique.
– KHF+LV.

• Formes évolutives:
– Kyste jeune: I.II Gharbi.
– Kyste vieillis.

• Formes compliquées:


• IX- Diagnostics différentiels

3 ordres de problème
A/ Affirmer l’origine hépatique d’une tumeur => éliminer selon la localisation (grosse vésicule, gros rein, Tm colique, Tm gastrique ou une grosse rate).
B/ Eliminer les autres tumeurs du foie => (examens complémentaires)
1) Tumeurs malignes: cancer hépatique dans sa forme kystique pure.
2) Les abcès du foie.
3) Kyste non parasitaire et hématome non enkysté.
4) Cirrhose hypertrophique.
C/ Problème de la lithiase biliaire auxquels elle s’associe et n’élimine en rien le diagnostic de KHF.


• X- Traitement
• Le traitement du kyste hydatique du foie est longtemps resté purement chirurgical.
• L’apparition récente d’alternatives thérapeutiques amène une ère nouvelle dans la prise en charge de cette affection.
• A- Traitement non chirurgical:
• Moyens:
• Traitement médical.
• Ponction percutanée (PAIR).
• 1.Traitement médicamenteux:
• Ce sont les dérivés benzimidazolés (BZD) qui présentent une efficacité contre l’hydatidose.
• Le mébendazole (MBZ) (Vermox®) fut testé dans les années 1970.
• Au début des années 1980,l’albendazole (ABZ) allait s’avérer nettement supérieur
• 10 à 12 mg pendant 3 cures de 21 à 28 jr suivi d ’une semaine
• Ce TRT constitue une bonne alternative chez les malades inopérables ou en cas de kystes multiples
• 2.Traitement percutané (PAIR):
• Les risques de réactions anaphylactiques et de dissémination intra péritonéale ont longtemps contre-indiqué la ponction d’un kyste hydatique.
• La méthode de ponction, aspiration, injection,reaspiration (PAIR) était déjà bien codifiée en 1986.
• Elle permet d’inactiver le parasite, de détruire la membrane proligère, d’évacuer le contenu du kyste et d’obtenir l’oblitération de la cavité résiduelle.
• Traitement percutané (PAIR):
• La ponction: réalisée sous control échographique doit traverser une bande de parenchyme sain,permet une aspiration et des irrigation repetèes.
• Aspiration immédiate de 10 à 15 ml de liquide hydatique,décomprime le kyste,confirme le dg et permet de rechercher une fistule kystobiliaire,qui contre indique la poursuite de la procédure.
• l ’injection de scolicide: permet de détruire la mbr proligère et les vésicules filles.
• La réaspiration: de toute la solution scolicide
• les points forts de la ponction percutanée (PAIR) :

• • La PAIR est faisable dans les KHF à contenu liquidien, de moins de 10 cm, situés à distance des structures vasculaires et biliaires et sans aucun signe en faveur d’une ouverture dans les voies biliaires.
• Ponction percutanée (PAIR)
Tomodensitométrie. Kyste hydatique hépatique traité par PAIR et marqué au Lipiodol® ultrafluide. (Cliché dû au Dr C. Bastid).
• Ponction-aspiration avec drainage (PAIR-PD)
• Cette technique se fait en deux temps ; le premier est similaire à la PAIR, le deuxième temps consiste à insérer un cathéter type pigtail dans la cavité pour assurer un bon drainage
• En l’absence de fistule biliaire, le produit scolicide est injecté, le drain est clampé pendant 20-30 minutes avant que le liquide ne soit aspiré.
• Le drain est retiré si la quantité du liquide recueillie après 24 heures est inférieure à 10 ml et que le contrôle échographique montre la rétraction de la cavité.
• 3.Traitement endoscopique
• Une sphinctérotomie endoscopique avec un drainage peut être réalisée, comme traitement d’attente, en cas d’angiocholite aiguë grave en rapport avec un KHF ouvert dans les voies biliaires.

• B- Traitement chirurgical:
• Les objectifs:
– Stérilisation et ablation du parasite.
– Suppression de la cavité résiduelle
– Identification et ablation des fistules biliaires et contrôle de la vacuité de la VBP.
• Installation du malade et voie d’abord:

• Le patient est installé en décubitus dorsal, avec un billot sous la pointe des omoplates.
• La voie d’abord sous-costale droite est la plus utilisée.
• Elle permet d’accéder à tous les segments hépatiques.
• Elle peut être élargie à gauche pour aborder un KHF gauche ou un kyste hydatique de la rate associé.
• La voie d’abord médiane est indiquée surtout pour les KHF gauches.
• La voie transdiaphragmatique pour la cure d’un kyste hydatique du dôme hépatique au cours d’une thoracotomie pour kyste hydatique du poumon peut être discutée.

• Exploration péropératoire:
Du foie et de toute la cavité péritonéale,permet d’évaluer l’extension des lésions,l’échographie péropératoire est d’un grand apport,précise les rapports pariétaux du kyste et avec les pédicules vasculo biliaires.
• Traitement des lésions des voies biliairesextra hépatiques associées:

• La cholangiographie peropératoire termine le temps exploratoire.
• Elle donne souvent moins d’informations sur les rapports biliokystiques que l’examen morphologique du foie préopératoire.
• Elle peut être utile pour réorienter la stratégie thérapeutique lorsqu’une communication biliaire majeure est découverte fortuitement au cours de l’intervention.
• Elle est indiquée lorsqu’il existe des arguments en faveur de la migration de vésicules filles dans la voie biliaire principale

• Protection de la cavité péritonéale:
• Formol à 7% : souvent une solution de 2% est utilisée car elle est moin toxique.
• Serum salé hypertonique: parasiticide à une concentration de 20%.
• Eau oxygene: son utilisation est genée par la mousse et par le risque d’hyperpression à l’injection.
• En pratique l‘utilisation du sérum salé à 20% est recommandée.
• Traitement de la cavité résiduelle:

Conservateur:
– Drainage externe: acctuellement abondonée.
– Reduction sans drainage: egalement abondonée
– Resection du dome saillant:
Après protection du champ opératoire par des champs imbibés de solution scolicide, le kyste est ponctionné à son apex avec un trocart de Devé qui est muni d’un dispositif de désobstruction qui évite l’obstruction du trocart par des vésicules filles et les fragments de membrane proligère.
• Le contenu kystique est aspiré et son aspect est apprécié.
• Une fois le kyste ponctionné, la paroi kystique s’affaisse.
Lorsque le contenu kystique a été évacué en grande partie ou en totalité, et après s’être assuré qu’il n’est pas bilieux, une solution scolicide est injectée à l’intérieur de la cavité.
La membrane hydatique est extirpée à l’aide d’une pince atraumatique.
• Méthodes conservatrices:
• Les méthodes conservatrices sont dominées par la résection du dôme saillant (RDS).
• La RDS, ou intervention de Lagrot consiste à réséquer la calotte du périkyste qui fait saillie à la surface du foie.
• Elle est faite avec des ciseaux ou la pointe d’un bistouri électrique.
• Techniques de la RDS.
• Elle ne comporte pas de geste sur le parenchyme hépatique sain.
• L’hémostase et la bilistase des berges de la cavité résiduelle sont réalisées par un surjet ou des points séparés au fil à résorption lente.
• Un drainage externe de la cavité résiduelle est réalisé par un drain souple aspiratif, type drain de Redon, raccordé à un bocal stérile.
• Il est laissé en place tant qu’il existe un écoulement par le drain, surtout s’il est bilieux.
• Pour les petits kystes à développement inférieur, sans communication biliaire, il n’est pas obligatoire de mettre en place un drainage abdominal.
• RDS :
• A. La résection du dôme saillant ou intervention de Lagrot.
• B. L’hémostase et la bilistase des berges de la cavité résiduelle sont réalisées par un surjet ou des points séparés au fil à résorption lente.
• Un drainage externe est réalisé par un drain de Redon.
• Inconvénients de la RDS:

• Elle laisse une cavité résiduelle source d’infection et de fistule biliaire postopératoires et expose au risque de récidive.
• Elle est réservée aux kystes jeunes et périphériques.
• Une épiplooplastie est associée lorsque la cavité résiduelle est suspendue.
• Elle est efficace pour diminuer de manière significative les complications au niveau de la cavité résiduelle.
• Artifices techniques associés aux méthodes conservatrices
• Les artifices sont très nombreux, quelquefois complémentaires, et visent tous à diminuer le taux des complications spécifiques postopératoires, qui surviennent dans la cavité résiduelle.
• Épiplooplastie.
• Elle consiste à combler la cavité résiduelle par l’épiploon.
• Ce dernier, grâce à ses propriétés de résorption Permet d’éviter la stase des épanchements sérohématiques et les fuites biliaires lorsqu’elles sont minimes.
• Capitonnage :
• Il efface la cavité résiduelle en suturant ses parois l’une contre l’autre par des points transparenchymateux.
• Colle biologique.
• L’application de colle biologique sur la paroi de la cavité résiduelle pour colmater les éventuelles brèches biliaires a été décrite, mais elle n’a pas été évaluée.
• Interruption des fistules kystobiliaires.
• Les fistulettes sont refermées à l’aide de points séparés de fil fin résorbable, mais cette suture est aléatoire si elle est faite sur du périkyste épais.
• Drainage interne trans-fistulo-oddien (DITFO) :
• Initialement décrit par Goinard et al. il a été modifié et simplifié par Ennabli et al.
• Il a pour principe de réaliser un drainage naturel de la cavité résiduelle à travers une LFKB qui est respectée, dans les voies biliaires .

D, E. Cholangiographies au dixième jour postopératoire après drainage interne trans-fistulo-oddien avec cholécystectomie, et drainage biliaire externe par drain de Kehr. Le produit de contraste opacifie les voies biliaires et une cavité résiduelle du dôme à travers une LFKB.
Le drain de Kehr peut être retiré.
• Déconnexion kystobiliaire :
• par suture directe de la LFKB sur un périkyste épais.
• Elle ne peut se concevoir que lorsque la fistule est terminale et qu’elle est suturée en tissu sain après une périkystectomie localisée périfistulaire.
• C’est dans ce cas que la suture est efficace.
• Elle est habituellement associée à une épiplooplastie et un drainage externe par un drain de Redon.
• Déconnexion kystobiliaire par une cholédocostomie transhépatico-kystique.
• La cholédocostomie transpariétohépatique comporte une résection du dôme saillant et un cathétérisme à frottement de la fistule kystobiliaire sur 3 à 4 cm. La sonde d’intubation a un court trajet intracavitaire de 2 cm, puis elle est sortie à la peau à travers un trajet transhépatique épais en faisant attention à ce qu’elle ne se coude pas.

• B, C. Cholangiographies au vingt-et-unième jour postopératoire après cholédocostomie transpariétohépatique.
• Le produit de contraste opacifie les voies biliaires sans qu’il n’y ait de fuite dans la cavité résiduelle.
• La fistule a été déconnectée de la cavité résiduelle.
• La sonde peut être retirée.
• Méthodes radicales
• Elles consistent à réséquer totalement le kyste avec le périkyste.
• Périkystectomie
• La périkystectomie se fait par clivage entre périkyste et parenchyme hépatique sain.
• La capsule de Glisson est incisée aubistouri électrique au contact du périkyste autour du dôme saillant
• Ce clivage peut se faire aux ciseaux, par écrasement du parenchyme hépatique (kellyclasie), à l’aide d’un instrument mousse quand le périkyste est calcifié ou, mieux, à l’aide d’un bistouri à ultrasons.
La périkystectomie consiste à réaliser l’ablation de l’ensemble du périkyste laissant en place une tranche de foie sain, sans cavité résiduelle.
• Point fort de la Périkystectomie:
• Elle a l’avantage de réséquer la cavité résiduelle, supprimant ses complications septiques et biliaires.
• Mais,en pratique, elle est le plus souvent réalisée devant des KHF de petite taille, accessibles et à périkyste épais ou calcifié.
• Elle doit être tentée chaque fois qu’une cavité résiduelle est suspendue et à paroi épaisse, même si elle est incomplète.
• C- Traitement chirurgical par laparoscopie:
• Le patient est installé en décubitus dorsal les jambes écartées
• L’opérateur peut se placer entre les jambes ou à gauche du patient.
• La colonne de cœlioscopie est placée à droite du patient.
• Un trocart ombilical de 10 mm est utilisé pour la caméra.
• Deux à quatre autres trocarts, dont un ou deux de 5 mm de diamètre et un ou deux de 10 mm de diamètre ou plus, sont disposés en fonction de la localisation du KHF.
• Après introduction de l’optique, le siège du trocart utilisé pour la ponction et l’aspiration du contenu kystique doit être choisi avec une attention particulière afin qu’il soit placé en regard, perpendiculairement et le plus près possible du dôme saillant.
• C- Traitement chirurgical par laparoscopie:
• à côté des compresses imbibées de produit scolicide qui entourent le kyste, certains injectent directement le scolicide dans la cavité péritonéale; le volume doit être suffisant pour noyer presque complètement le kyste.
• Le kyste est ponctionné en évitant la zone la plus fragile et il est aspiré à travers un trocart de 10 ou 12 mm
• La pression d’aspiration doit être forte, de l’ordre de 250 mbars à 1 bar , afin d’évacuer en totalité les débris de membranes ou les vésicules filles.
• Au cours de ces manoeuvres, une pression du pneumopéritoine basse (de 5 à 9 mmHg), en s’aidant d’un suspenseur de paroi, limiterait le risque de diffusion des scolex ,tout en gardant un « espace de travail» suffisant
• Quelle méthode choisir ?
• Éléments décisionnels
• Les facteurs qui interviennent dans le choix de la méthode à indiquer dépendent :
– des résultats du bilan décisionnel ;
– de la connaissance des avantages, des inconvénients et des résultats de chaque méthode
– de l’infrastructure où est pris en charge le patient.

• D- Choix de la méthode thérapeutique:
• Il se fait au cas par cas en fonction des caractères anatomiques du KHF.
• Il faut choisir la méthode que l’on maîtrise le plus, car il n’y a pas d’études prospectives randomisées ayant comparé les différentes méthodes entre elles.


• XIII-La surveillance post-op

1 - CRITERES RADIOLOGIQUES:
– L’aspect échographique de cette cavité est très variable,elle évolue selon 4 formes :
– évolution favorable vers la disparition complète.
– réduction progressive et comblement.
– évolution vers l’image cicatricielle.
– complication infectieuse et / ou hémorragique (poche compliquée).

2 - CRITERES IMMUNOLOGIQUES:
– Habituellement le taux des anticorps s’élève nettement dans les semaines qui suivent l’intervention, atteignant un taux maximum au bout de 2 mois, puis décroît pour se négativer en 18 à 24 mois après l’acte chirurgical

– La persistance d’un taux élevé d’anticorps est en faveur d’un kyste hydatique oublié et leur réascension est en faveur d’une récidive dont le taux varie entre 10- 40 %, situation fréquente lors d’un traitement conservateur.
• XIV- Prophylaxie
La maladie hydatique ne disparaîtra que grâce à des mesures prophylactiques strictes qui ne peuvent se mettre en place sans l’amélioration du niveau de vie des populations.
- Éducation sanitaire des populations à risque en les informant sur les dangers de la maladie et sur le mode de contamination.
- Éviter la promiscuité avec les chiens sinon se laver les mains après les avoir caresser.
- Laver soigneusement les légumes et les fruits consommés crus avec une eau propre.
- Exclure les chiens des abattoirs.
- Incinération des viscères hydatifères en évitant de les donner aux chiens.
- Éliminer les chiens errants.


• XV- Conclusion

• Problème de santé publique des zones d’élevage en voie de développement, l’hydatidose hépatique voit son pronostic modifié par les possibilités thérapeutiques nouvelles et par les mesures prophylactiques qui se développent dans ces pays d’endémie.
MERCI

4 comments:

kawita said...

thank you so so much Mr!!
it's avery interesting article and it did help me so much!!

Anonymous said...

Grand merci pour cet article ca ma beaucoup aider a comprendre ce qui se passe avec ma petite fille oumaima (9ans).miriam

ines said...

merci pour l'article, ca ma bcp aidé a realisé mon topo :)

Anonymous said...

merci infiniment, ca ma enormement aidé,